Quelle est la situation actuelle de AirBnb ?

Depuis quelques mois maintenant, AirBnb connaît des phases sombres. Des conditions de location durcies par le Sénat, la Mairie de Paris accusée de délation, le concept définitivement interdit à Berlin,… La start-up vit des moments difficiles. Pourtant, en été 2015, 17 millions d’utilisateurs étaient conquis par le concept. Que s’est-il passé et comment la firme américaine va-t-elle rebondir ?

L’évolution de AirBnb dans le monde

En 2007, Brian Chesky, Nathan Blecharczyk et Joe Gebbia s’unissent pour monter la fameuse start-up AirBnb. Après la création d’un site internet et la récolte d’une petite somme leur permettant de faire de la publicité, le nom de la société va résonner dans la tête de tous les citoyens américains. D’une vitesse incontrôlable, le succès de AirBnb va faire le tour du monde.
21 bureaux dans le monde entier, plus de 2 300 employés dont plus de 1 100 embauchés en 2015. Le palmarès de l’entreprise est spectaculaire à moins de 10 ans.

Vis à vis de l’environnement hôtelier, AirBnb fait de l’ombre à bon nombre d’établissements. Pour le voyageur, louer un logement via AirBnb revient moins cher que de louer une chambre d’hôtel. En prime, le ménage est fait dans certains cas, mais l’hôte est surtout complètement libre et ne doit pas se plier aux heures de repas d’un hôtel, par exemple. Alors que ce sont d’abord les jeunes couples ou étudiants qui lanceront la mode de ce type de logement, les professionnels s’y sont mis très rapidement. La plateforme propose même un service spécifique à ces derniers.

Quand le Sénat s’en mêle

Le 25 avril 2016, le Sénat a adopté un nouvel amendement qui rendrait obligatoire l’enregistrement de locations ponctuelles à travers des plateformes collaboratives telles que AirBnb, mais uniquement dans les villes de plus de 200 000 habitants. AirBnb, connaissant un grand succès, fait de l’ombre à tout le secteur hôtelier mais aussi immobilier. Ces derniers ont donc réclamé une réglementation plus encadrée concernant les plateformes collaboratives.

Concrètement, cet amendement va permettre aux conseils municipaux de plus de 200 000 habitants de rendre obligatoire les enregistrements pour un séjour à courte durée avec nuitées répétées. Les conseils municipaux vont alors fixer, par commune, un nombre limité de nuits par an. Ce minimum obligera les internautes à s’enregistrer. L’objectif ? Eviter la sous-location illégale de logements, grâce à une « traçabilité et une meilleure transparence ».

Affaire à suivre, donc, puisque les termes de cet amendement ne conviennent pas à la plateforme AirBnb.