C’est la hantise de tous les propriétaires : les loyers impayés sont le point de départ d’une procédure coûteuse, dont on ignore généralement la durée, et surtout l’issue, et dont on n’est pas sur de ressortir gagnant. Alors comment procéder quand on est confronté à cette problématique épineuse ? Focus sur une longue route à suivre, particulièrement encombrée d’embûches et d’aléas.
Derrière les impayés, l’endettement.
Quand un locataire refuse à la fois de partir et de payer, l’idéal est de parvenir à régler le conflit à l’amiable, cela pouvant prendre de quelques moins à une année. En cas de persistance du litige, la seule porte de sortie restant à la disposition d’un propriétaire est la procédure d’expulsion. Et là, il en va généralement de plusieurs années d’attente et d’endettement : le bailleur ne perçoit pas ses loyers, mais il est tenu de régler ses charges et ses éventuelles mensualités de crédit, et en plus, il doit se départir de frais juridiques considérables (compter plusieurs milliers d’euros pour l’huissier, et autant pour l’avocat).
Une législation en faveur des locataires.
La procédure est lente, la loi est configurée de façon à favoriser le locataire, et il arrive souvent que les propriétaires, lassés d’attendre et de dépenser, choisissent de mettre en place un accord consistant à effacer une ardoise somme toute considérable dans l’unique but de pouvoir récupérer leur logement (en espérant que le locataire n’y ait pas fait trop de dégâts à réparer). Mais là encore, le locataire n’est pas obligé par la loi de quitter le logement avant d’avoir reçu son avis d’expulsion, et il peut faire trainer sa sortie aussi longtemps que la procédure légale le lui permet.
Les assurances : une option, pas forcément une solution.
Face à de tels risques, de plus en plus de bailleurs contractent des assurances censées être parées à couvrir les loyers impayés. Mais celles-ci ne s’avèrent pas toujours payantes, et elles sont souvent blindées d’exceptions procédurières ou de franchises qui le rendent inopérantes et qui empêchent le propriétaire d’être correctement et rapidement indemnisé.