Les aléas de la vie familiale et professionnelle ont la dent dure, et quand un divorce, une mutation ou une grossesse arrivent, ils ne préviennent pas toujours le propriétaire d’une maison ou d’un appartement de façon à ce qu’il ait le temps d’anticiper au mieux ou de bien réagir. Alors comment revendre un bien sans faire du mal à sa plus-value quand on est miné par un conflit ou pressurisé par le temps ?
Cas de divorce ou de grossesse : jouez sur le faux semblant.
Votre mari a quitté le navire ? Votre femme est enceinte ? Pas question de sous-entendre à vos acheteurs potentiels que le temps de la vente est compté et où que vous êtes sous pression. Si un visiteur comprend qu’il vous est indispensable de vendre dans un court délai ou qu’il décèle votre impatience, il aura tout le loisir d’imposer un prix minimisé et des conditions peu offrandes, et vous pourrez dire adieu à votre possibilité de négocier et à votre cerise sur le du gâteau. Si l’un des deux conjoints souhaite emménager ailleurs avant la vente, conservez quelques uns de ses vêtements cintrés à vue d’œil dans le dressing, des affaires de toilette exhibées sur un meuble de salle de bain, et ne laissez partir ni le lit, ni le canapé, ni la table de la cuisine. Côté négociations, évitez d’afficher clairement le ventre de grossesse, et prenez soin de desserrer diplomatiquement le nœud de la mésentente.
Cas de changement de cap professionnel : évitez le mensonge, mais maitrisez l’omission.
Vous êtes licencié brutalement ou muté à l’autre bout du monde ? Ce n’est pas parce que vous ne pouvez plus payer vos traites ou que vous avez un avion à prendre qu’il faut pour autant décimer votre objectif de vente en faisant des confidences trop intimes à ceux qui visitent votre logement. Soyez évasifs ou muets sur vos conditions de vente, et ne sous entendez pas un départ précipité, obligatoire ou imminent. Laissez la transaction se dérouler tranquillement mais surement, et donnez-vous la patience et les moyens d’investir gagnant sur le moyen terme plutôt que de baisser les bras et de perdre de l’argent dans l’urgence.