Qu’on soit étudiant ou moins jeune, la colocation est un excellent arrangement immobilier, financier et social, si tant est que chacun des colocataires s’engage et s’applique à y mettre du sien. Pour ne pas compromettre le long fleuve tranquille de cette vie commune mais autonome, il faut mettre en place un certain nombre de règles et de réflexes de base, se montrer souple et à l’écoute, et ne pas hésiter à se remettre en question, diplomatiquement mais surement.

Partager sans mélanger.

Réfrigérateur, garde-manger, dressing, bibliothèque et affaires de toilettes : cloisonnez les espaces de stockage commun afin de distinguer ce qui appartient à chacun.

Prévenir pour ne pas subir.

Mettez votre colocataire (au moins un peu) au parfum de ce que vous envisagez de faire (départ en week-end, brunch entre amis, diner aux chandelles, tournoi de Playstation…), de façon à ce qu’il prenne la même habitude de bienveillance sociale, et que personne ne subisse ni l’invasion impromptue ni la désolante désertion.

Organiser pour équilibrer.

Mettez en place ensemble un planning de courses, de rangement, de cuisine et / ou de ménage, qui répartira les tâches de façon équitable et paisible, en fonction des préférences et des disponibilités de chacun. Formelle mais détendue, cette organisation officielle préviendra le laxisme et désamorcera les conflits.

Faire les bons comptes et les bons virements.

Que ce soit pour le loyer, l’assurance habitation ou l’équipement de base (ampoules de rechange, papier toilette, produits ménagers…), comptabilisez et planifiez les dépenses communes récurrentes, et programmez des virements automatiques qui vous éviteront de vous mettre dans une dette financière gênante ou d’avoir à prêter malgré vous.

Fixez-vous des limites sonores et des comportementaux.

N’abusez pas de la patience ou de la bonhommie de l’autre, et n’attendez pas le conflit pour réguler la colocation. Faites du bruit quand vous ne perturbez ni le sommeil ni les révisions, invitez des amis sans imposer la présence d’une meute ou d’un régiment, soyez d’humeur naturelle mais pas insupportable, et restez attentif aux différences d’habitude et de fonctionnement qui pourraient allumer l’étincelle, pourrir l’ambiance ou faire déborder le vase.