En plein démarrage des JO de Sotchi et à l’heure de la livraison de chantier, retournons-nous sur les précédentes réalisations d’infrastructures olympiques, vouées à la pratique sportive, à l’échange international et au prestige national. Dépassement après dépassement, rénovation après rénovation, combien ont finalement coûté ces stades en or ?
Le stade de Montréal et son toit rétractable.
Ce stade dont le toit rétractable a fait l’objet de nombreuses controverses et polémiques a été conçu sous le pilotage architectural du français Roger Taillibert entre 1973 et 1976. Il affiche une capacité de gradins de 56040 sièges, et une occupation record de 78 322 personnes (pour le concert du groupe Pink Floyd en 1977). Côté caisse, il est passé d’un coût basique de 839 millions de dollars canadiens, à une ardoise finale (chiffres 2006) de 1,47 milliards, suite aux suppléments, aux intérêts et aux réparations.
Le stade de Londres et sa structure temporaire.
Ce stade flambant neuf, au design révolutionnaire (sa capacité initiale de 80 000 sièges durant les JO a été conçue avec 55 000 sièges amovibles, de façon a être démantelée pour passer à 25 000 sièges après la période olympique) a été conçu par Populous et Sir Peter Cook, avec un chantier s’échelonnant de 2007 à 2001. Le coût de ce bijou, qui accueillie aujourd’hui le club de West Ham : 600 millions d’euros.
La rénovation du stade de Kiev.
Théâtre de la finale de l’Euro 2012, ce stade pouvait à l’origine accueillir près de 100 000 spectateurs. Suite à une rénovation dont le montant s’élève à 585 millions d’euros, il contient 70 050 places assises et comprend toujours une piste d’athlétisme, nuisible à la visibilité et à l’ambiance des matchs.
Le stade de la cité olympique de Rades, en Tunisie.
Bâti à l’occasion des Jeux méditerranéens de 2001 dans une volonté de prestige international et de revalorisation structurelle, ce stade de 60 000 places a été à moitié financé par des prêts espagnols et sud-coréens, et il affiche une addition globale de 170 millions de dinars.