Savoir calculer le coût total d’une location, sans passer à côté d’un imprévu ou d’un détail non stipulé, comprendre la signification de certaines abréviations et savoir comment les interpréter… voici le premier volet de nos conseils pour lire entre les lignes d’une annonces et s’éviter de prendre un logement pour autre chose que ce qu’il est.
Une addition souvent bien plus salée qu’elle n’y paraît.
Vous êtes alléché par un prix de loyer mensuel attractif, léger comme de la mousse et doux comme du coton fraichement repassé ? Il y a de fortes chances que vous soyez en face d’une addition incomplète, que vous vous devez de soigneusement recomposer. Vos dépenses locatives mensuelles se composent en effet du montant alloué à la mise à disposition de votre logement (le loyer donc), mais aussi de celui de son chauffage, de son éclairage, de son entretien, et de sa fourniture en eau, en énergie et en divers prestations de services associés. Veillez ainsi à repérer si votre chauffage et votre eau chaude sont facturées de façon collective ou individuelle (dans ce cas, vous devrez assaisonner votre addition d’un coût supplémentaire qui pourra être plus ou moins conséquent selon l’isolation du bâtiment, ses performances énergétiques, l’orientation de votre logement, et son positionnement dans l’immeuble (il est ainsi généralement plus coûteux de chauffer un premier et un dernier étage, qu’un étage intermédiaire). Si cela n’est pas précisé, renseignez-vous aussi pour savoir si les charges comprennent la globalité des dépenses à prévoir, où s’il faudra compléter certaines prestations complémentaires, de types ordures ménagères et autres petites contrariété souvent méconnues et mal anticipées.
Des abréviations à connaître et à déjouer.
HC ou CC, correspond tout d’abord à « hors charges » ou à « charges comprises » (il faut prévoir que la facture d’électricité ou de gaz, toujours hors charges, est plus ou moins salée, selon le mode de chauffage associé). RDC correspond à rez-de-chaussée, un niveau d’habitation plus ou moins agréable selon sa situation ou non « sur-élevée ». SDE est une salle d’eau (contrairement à SDB, la salle de bains), ce qui implique qu’elle ne possède qu’une douche, et donc, pas de baignoire. Et reste toujours à savoir si les toilettes sont intégrés ou séparés. En bref, il y a les mots pour le dire, mais il faut avoir la bonne façon de les lire et de les objectiver.