La surprime d’assurance de prêt immobilier

 Il arrive parfois, en raison du risque présenté par l’assuré, que l’organisme assureur exige, en plus de la cotisation de base, une prime supplémentaire. Ce phénomène est appelé « surprime », et peut être constaté en matière d’immobilier, notamment. Dans quels cas faut-il s’attendre à voir le montant de son assurance majoré ? Comment faire face à cette somme supplémentaire ? Voici un point complet pour vous aider à bien comprendre la notion de surprime en prêt immobilier.

La surprime d’assurance de prêt et les assurés à risque

A l’issue d’un entretien avec votre organisme prêteur, et après consultation de son organisme chargé de l’assurance, il est possible que le contrat qui vous est proposé soit composé de garanties spécifiques, et comprenne une surprime. Pourquoi ? Cela signifie que votre profil sort du risque « moyen » que les organismes de prêt définissent. L’établissement d’assurance accepte de vous assurer mais, puisque le risque que vous présentez est plus fort, il exige une surprime d’assurance de prêt. L’établissement de crédit peut aussi refuser simplement de faire une proposition, mais il doit motiver sa décision de refus d’une délégation d’assurance.

Les cas qui peuvent occasionner une surprime d’assurance de prêt

  • L’âge trop élevé au moment de l’emprunt ;
  • Un risque médical fort, avec des antécédents personnels ou familiaux ;
  • L’exercice d’une profession à risque (pompier, gendarme, etc.).

Les cas de surprime pour les personnes avec maladies graves

Les personnes présentant un risque aggravé de santé n’échappent pas à la surprime en matière d’assurance de prêt immobilier. Pour faire face à ces tarifs majorés, qui peuvent parfois rendre un projet impossible à réaliser, il existe des solutions. S’adresser à un organisme spécialisé dans un courtage d’assurance de prêt pour les personnes « à risques » peut être le moyen de trouver une réponse plus adaptée à votre situation, même si votre dossier de demande de prêt à abouti à un refus, un ajournement ou une surprime.

Sachez également que vous n’avez aucune obligation de souscrire votre contrat d’assurance auprès de l’organisme prêteur, et vous pouvez même en changer. En effet, la loi Hamon sur la consommation vous permet de changer d’assureur pendant la première année. Une souplesse qui peut vous aider à trouver un contrat, à garanties égales, plus abordable

Une convention qui vise à améliorer l’accès au crédit des personnes qui présentent un risque aggravé de santé est également en place depuis 2007 (avec des aménagements réalisés en 2011). Il s’agit de la convention Aeras. Le site internet vous guide sur les étapes de demande classiques et les organismes à contacter en cas de refus, pour vous aider à emprunter dans de bonnes conditions. Selon les statistiques 2012, qui s’appuient sur la mise en place de la convention Aeras, pas moins de 62 % des garanties décès et 58% des couvertures « incapacité-invalidité » ont été souscrites sans surprime et sans exclusion de garanties en France, pour des personnes qui présentent pourtant un risque aggravé de santé. Au cumulé, ce sont 97% des demandes d’assurance de prêts présentant un risque aggravé de santé qui ont reçu une proposition d’assurance, avec une surprime ou non.