L’Insee, les notaires et les agences immobilières le chiffrent et le justifient chacun à sa façon : le repli se fait lentement mais stablement. Alors voyons comment l’immobilier ancien n’a actuellement toujours pas l’attraction en poupe, et comment il accuse une baisse des prix plus ou moins significative sur l’ensemble du territoire français.
Une question de géographie.
Parmi les grandes agglomérations qui voient leurs prix piquer du nez, (de 3 à 16 % de baisse moyenne) on comptabilise Toulouse, Nantes, Reims, Metz et Tours. Même Paris (dont la demande reste forte dans un contexte de pénurie de logements et de gel de la construction neuve) n’échappe pas à la chute, surtout dans le 16ème (moins 6,5 %), dans le 8ème (moins 8 %) et dans le 6ème arrondissement (moins 6,7%). Côté hausses, on peut quand même tabler sur certaines villes dont le prix des appartements anciens augmentent (Lyon, Strasbourg et Montpellier faisant figure de bons vendeurs), et sur d’autres (Douai-Lens et Béthune), où le prix de vente des maisons progresse plutôt qu’il ne recule.
Un constat de circonstance.
Cela dit, même si les éventuels acquéreurs sont frileux à la visite, ils sonnent toujours régulièrement au portillon des agences physiques et virtuelles, et il n’y a rien à craindre en termes d’effondrement de la demande d’achat. Les taux d’intérêt sont faibles, la demande est solvable, les acheteurs comparent, hésitent, discutent, mais ils finissent tout de même par acheter. Reste à affiner la baisse, dans la mesure où elle ne concerne que l’un des deux secteurs d’un marché éternellement à deux vitesses : la chute des prix ne concerne en réalité majoritairement que les grandes surfaces, à savoir les biens totalisant plus de 80 mètres carrés.